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     Le continu renouveau d’intérêt pour la traduction, dont l’origine remonte aux temps anciens, est une réalité pluridisciplinaire qui se confond aussi bien avec les langues europhones (« La langue de l’Europe, n’est plus la traduction » comme le disait Humberto Eco) qu’avec les langues et productions africaines. La variation et l’évolution des champs de réflexion et d’étude de la discipline nous poussent à repenser les activités traductologiques depuis l’Afrique ; l’explication de tels changements relève de l’importance de son rôle dans l’histoire commune ainsi que de ses relations linguistiques et culturelles avec les autres continents. 

 

     La traduction a atteint d’autres dimensions avec des paradigmes qui dépassent des valeurs initiales d’approche. C’est pour cette raison que le théoricien Newmark (1982 :4) fait l’observation suivante : « On a traduit pour découvrir une culture, pour s’approprier un savoir. On a traduit pour répandre ou défendre les idées religieuses, pour imposer ou combattre des doctrines philosophiques ou des systèmes politiques. On a traduit pour créer ou parfaire une langue. On a traduit pour révéler une œuvre, par admiration pour un auteur. On a traduit même fictivement, faisant passer pour traduction les œuvres originales. On a traduit pour faire progresser les sciences et les techniques. On a traduit pour mille ou une raisons. La traduction était à la fois une arme et un outil. Elle remplissait une mission ». Ainsi, traduire n’a jamais été un fait ex nihilo mais un acte consécutif à une pluralité de motivations que les diverses expériences de traduction cherchent à revêtir des mots et des concepts les plus à même de réexprimer un sens particulier émanant du vaste monde réel de la pensée humaine.

     La question de la traduction telle que nous la posons convoque la complexité de l’histoire et de la géographie de l’Afrique, un vaste continent comprenant des pays riches dans leurs diversités culturelles et linguistiques. Son histoire relève de deux moments essentiels ; il s’agit de la rencontre de l’Afrique avec l’Islam d’une part, et de la rencontre avec l’Occident Judéo-Chrétien, d’autre part. Ces deux moments marquent l’espace culturel africain et, consciemment ou non, il se produit le paradigme de deux espaces de traduction (Sathya Rao et al. 2005). Traduire l’Afrique plurielle relève d’une conscience et d’une compréhension de la traduction de ses littératures propres, de ses supports linguistiques, de ses langues, de ses religions et croyances et de la symbolique traditionnelle et contemporaine qui accompagne ses multiples productions

 

     L’Afrique nous apparaît comme le lieu opportun pour le questionnement d’une discipline qui semble échapper aux Africains (compte tenu de la relative absence d’épistémologies  et de recherches propres à une traduction de ses productions) peut être parce que, d’une manière générale, la question de la traduction en Afrique n’est  pas sans poser un certain nombre de problèmes qui tiennent à la fois de l’idéologie, de l’épistémologie et de la pédagogie (Daouda Ndiaye, Sathya Roa, 2005). L’objectif de ce colloque est d’aborder la traduction comme un lieu de production de connaissances d’une Afrique plurielle : un regard traductologique sur une Afrique pluridimensionnelle.

Les axes suivants seront discutés :

  • l’histoire de la traduction en Afrique

  • la traduction des œuvres littéraires

  • les auteurs africains bilingues traducteurs de leurs œuvres

  • les corpus bilingues: langues africaines et langues europhones

  • le bilinguisme, la diglossie et l'auto-traduction

  • la traduction culturelle, idéologique et réligieuse

  • la traduction professionnelle en Afrique

  • la pédagogie de la traduction

  • la retraduction / la méta-traduction

  • autres thématiques

 

Langues de communication: l’anglais, l’espagnol, le français, le portugais et l’arabe (nous nous excusons de ne pas pouvoir founir un service d'intérpretation simultanée permettant communiquer en d'autres langues, notamment en langues africaines)

Manifestations d’intérêt :

Nom et prénom de l’auteur, institution d’attache, pays, courte biographie et adresse électronique. Titre de la communication, résumé (250-300 mots, dans deux langues) et mots clés (5). Envoi conjoint aux adresses suivantes : colloque.cita2019@gmail.com

 

Pr  NTO AMVANE Théodorine : ntotheodorine@gmail.com

Pr AKROBOU Ezequiel: ezekielakrobou@gmail.com

Dre RODRÍGUEZ-GARCÍA Alba: alba-rodriguez.garcia@ugb.edu.sn

Dre ANGORA BROU Anasthasie: angorana@gmail.com 

Dr SIENDOU KONATE Ahmadou: siendouk@gmail.com

COMITE D’HONNEUR

 

Le Président de l’Université Houphouët Boigny

Le Recteur de l’Université Omar Bongo

Directeur de l'UFR de Lettres et Sciences Humaines de l'Université Gaston Berger

 

COMITE SCIENTIFIQUE

 

Akrobou Ezequiel, Maitre de Conférences, Université FHB Abidjan (Côte d’Ivoire)

Animan Akassi Clement, Professeur Titulaire, Howard University (USA)

Batista Rodríguez José J., Professeur Titulaire, Universidad de La Laguna (Îles Canaries)

Díaz Narbona Inmaculada, Professeur Titulaire, Universidad de Cádiz (Espagne)

Djiman Casimir, Professeur Titulaire, Université F.H.B Abidjan (Côte d’Ivoire)

Dubroca Danielle, Professeur Titulaire, Universidad de Salamanca (Espagne)

Ekou Williams Jacob, Maître de Conférences, Université F.H.B (Côte d'Ivoire)Fiola Marco André, Professeur Titulaire, Ryerson University (Canada)

Koui Théophile, Professeur Titulaire, Université F.H.B  Abidjan (Côte d’Ivoire)

Lozano Wenceslao Carlos, Professeur Titulaire, Universidad de Granada (Espagne)

Nto Amvane Théodorine, Maitre de Conférences, Université Omar Bongo (Libreville)

Obou Louis, Professeur Titulaire, Université F.H.B Abidjan (Côte d’Ivoire)

Pascua Febles Isabel, Professeur Titulaire, Universidad de Las Palmas (Îles Canaries)

Yao Jean-Arsene, Maître de Conférences, Université F.H.B (Côte d'Ivoire)

Zarandona Juan, Professeur titulaire, Universidad de Valladolid (España)

 

 

COMITE D’ORGANISATION

Dre Alba Rodríguez-García, Université Gaston Berger (Sénégal)

Dr Mathieu Bamba Dochienme, Université Felix Houphouet Boigny (Côte d’Ivoire)

Dr Siendou Konate, Université Felix Houphouet Boigny (Côte d’Ivoire)

Dre Karidjatou Diallo, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)

Dra. Anasthasie Angora Brou,Université Felix Houphouet Boigny (Côte d’Ivoire)

 

Calendrier :

 

Date limite d’envoi des propositions : 31 décembre 2018

Notification aux auteurs : 1er mars 2019

Programme provisoire : 15 avril 2019

Dates du colloque : 12, 13 juin 2019

 

PLUS D’INFORMATIONS : https://colloquecita2019.wixsite.com/cita/accueil

CFP Traduire l'Afrique Plurielle

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CITA2019

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